Un monde sous vide, ou comment traverser l'Europe à vélo sans usage de plastique unique Interviewsmic
Publié le 16/01/2022
Fabien a pédalé 8 000km, du sud de l'Espagne au nord de la Norvège, avec comme défi de ne consommer aucun plastique à usage unique. Un monde sous vide est une épopée sortie en film et en livre.
Explorez la carte ci-dessous et cliquez sur les photos pour voir les anecdotes associées !
Un monde sous vide : à la rencontre de Fabien et du projet
Peux tu nous parler de toi ? Et notamment tes expériences à vélo précédentes ?
Je suis Suisse, j’ai 33 ans et j'ai plusieurs passions, notamment les voyages et les questions environnementales. Mes premiers voyages à vélo sont assez récents, ils datent de l’automne 2017 (un voyage en Allemagne). Puis en avril 2018, je suis descendu jusqu’en Albanie, avant de remonter en ferry et train jusqu’à chez moi. Mon plus grand périple à vélo est celui que j’ai réalisé en 2019, entre Tarifa et le Cap Nord, environ 4 mois de voyage et 8000 km de distance.
Quelle était ta démarche avec Un monde sous vide ?
Mon idée était de relier un extrême à l’autre de l’Europe à vélo en essayant de m’affranchir du moindre bout de plastique à usage unique. Par cette démarche ou cette expérience, j’ai voulu montrer à quel point nos sociétés sont addicts au plastique et ainsi porter l'attention sur les causes du problème, plutôt que les conséquences (les déchets sur les plages, etc.).
En parallèle, ayant eu pour objectif d’en faire un livre et un documentaire, je suis allé à la rencontre de différentes personnes qui travaillent sur la question (citoyens, scientifiques, ONGs, etc.).
Comment t’es tu préparé pour ce voyage ?
Étant sportif, je ne me suis pas réellement préparé physiquement à endurer plusieurs semaines de vélo, mais plutôt préparer psychologiquement à devoir me contenter du peu de choses non emballées que je trouverais sur la route.
Pourquoi cet itinéraire du Sud au Nord de l'Europe ?
Il a été fait, en partie, en fonction des personnes que je voulais interviewer le long du périple et également les endroits qui me paraissaient intéressants à aller observer (la mer de plastique d’Almeria, la décharge à ciel ouvert de Carrières-sous-Poissy, près de Paris, etc.). Sinon, c’était au jour le jour, selon mes envies !
Le vélo comme moyen de transport, une évidence ?
Le vélo a plusieurs avantages selon moi. Il permet de voyager à échelle humaine en ressentant chaque mètre parcouru et sans impacter l’environnement. On peut traverser des pays dans un temps raisonnable, tout en s’arrêtant où l’on veut. C’est un objet magnifique, qui donne une liberté de mouvement et d’action que peu d’autres moyens de locomotion offrent. Il facilite la rencontre avec l’imprévu (les gens, les paysages, les animaux, etc.). Comme dirait Tesson, on ne déshabille pas un paysage derrière la vitre d’un train ou d’une auto!
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